L’empathie n’est pas ce que vous croyez…

L’empathie.

On en parle beaucoup, on en parle tout le temps, mais savons-nous vraiment ce qu’est « être empathique » ?

Quelles différences fait-on entre être empathique, être sensible, être sympathique ?

L’empathie nous permet de porter assistance aux autres, d’ être compatissant et de faire de nous des gens meilleurs.

Si l’empathie peut effectivement nous rendre meilleur, elle est aussi la base de bien des manipulations.

(La transcription de l’audio en texte est disponible plus bas)

🟠 L’épisode :

00:00 ⇒  Introduction de l’épisode

00:54 ⇒ C’est quoi l’empathie ?

03:34 ⇒ Le numéro 03 du magazine gratuit « La petite Histoire » est disponible

04:15  ⇒ 3 mythes sur l’empathie

10:43  ⇒ Rejoignez la Newsletter pour des contenus bonus exclusifs

11:05 ⇒ Le prochain épisode : l’empathie sombre ou les limites de l’empathie

 

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Ce podcast s’accompagne d’un magazine gratuit « La petite Histoire » qui vous propose des articles et analyses complètes autour d’histoires de manipulations historiques ou contemporaines.
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🟠 « La petite Histoire des manipulations » est un podcast dédié à la prévention et à l’éducation contre les manipulations.

À chaque épisode, je vous présente une histoire de manipulation et vous propose d’analyser les techniques manipulatoires utilisées.
Chaque épisode se termine par quelques conseils pour éviter les situations de manipulation et en sortir.

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LinkedIn : Coraline Hausenblas

🟠 Je suis Coraline Hausenblas, psychomotricienne Diplômée d’Etat et auteure.
Passionnée par les notions de communication et de relation, je travaille depuis plusieurs années sur les communications manipulatoires.
Je suis aujourd’hui spécialisée en analyse de documents écrits.

🟠 J’ai publié en mars 2022 une analyse d’écriture complète et chiffrée pour prouver que la « lettre du Titanic » est un faux document historique

Vous pouvez télécharger l’analyse scientifique complète ici :

🟠 Transcription de l’épisode :

Alors d’abord, c’est quoi l’empathie ?

A cette question, il faut déjà comprendre une chose : il n’y a pas, à l’heure actuelle, de définition universellement acceptée de ce terme.

Selon les champs d’étude, le terme « empathie » prend des sens différents voire parfois contradictoires les uns par rapport aux autres.

On va donc s’en tenir à une définition générale, histoire de se comprendre, mais gardons en tête que des variations sont possibles.

L’empathie c’est la capacité à admettre que la réalité de l’autre n’est pas la mienne et à quand même éprouver pour cet autre, un ensemble d’émotions, de sentiments et de compréhension pour ce qu’il vit et ressent.

Ça, c’est ma définition, vous en aurez peut-être une différente.

Mais, globalement, on peut dire que l’empathie a deux versants :

– Un versant cognitif

et

– Un versant émotionnel

L’empathie cognitive correspond à la capacité de pouvoir accéder à l’expérience d’autrui grâce aux fonctions cognitives : l’attention, la concentration, le langage, etc

L’empathie émotionnelle elle, correspond au fait de pouvoir accéder à l’expérience d’autrui grâce aux émotions et aux sentiments : c’est à dire d’entrer en quelque sorte en « résonnance » émotionnelle avec l’expérience de l’autre, en être ému, être touché émotionnellement.

On voit donc un point essentiel de l’empathie : l’empathie est multiple, elle touche différents aspects de notre humanité.

Les deux versants peuvent marcher de concert, on peut éprouver une empathie cognitive ET émotionnelle envers autrui mais, elles peuvent aussi fonctionner seules.

On peut par, exemple faire marcher notre empathie cognitive mais ne pas mobiliser d’empathie émotionnelle envers ce qui arrive à une personne.

L’empathie est souvent définie comme : « la capacité à se mettre à la place d’autrui », à « marcher dans ses chaussures ».

C’est en partie juste sans être toutefois vrai.

Ce qui est important dans la notion d’empathie c’est de comprendre la notion de projection.

Finalement, indépendamment de toutes les définitions, l’empathie est une projection de l’autre sur nous-mêmes et de nous-mêmes sur l’autre.

L’empathie, c’est une sorte de mécanique de la relation, une façon de faire relation mais aussi, une façon d’être au monde et une façon de considérer l’autre dans ce monde.

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Les limites de l’empathie

Maintenant qu’on a tenté d’y voir plus clair, voyons un peu ce que l’empathie n’est pas.

Parce que notre idée de l’empathie, issue en grande partie des médias, osons le dire, est souvent pour le moins … idéale pour ne pas dire carrément naïve.

Nous voulons croire en une empathie qui serait toute puissante et serait comme une sorte de bouclier magique contre le Mal avec un grand M.

Pourtant, l’empathie, comme toutes les caractéristiques humaines, possède deux faces.

Pour le dire tout net, l’empathie, c’est ce qu’on en fait.

Mais voyons plus en détails, certains mythes.

Mythe numéro 1 : l’empathie c’est « comprendre l’autre »

On entend souvent que l’empathie c’est pouvoir comprendre ce que l’autre vit ou ressent.

Si on a vu qu’il est assez difficile de définir l’empathie avec une seule définition, ce qui est sûr c’est qu’il faut se méfier d’un mot : le mot « comprendre »

Parce que le mot « comprendre » n’a pas non plus un sens unique.

Comprendre, selon les contextes et selon champs d’étude, c’est tour à tour une façon intellectuelle ou une façon pratique de partager une expérience.

Est-ce que tout se comprend sans en faire l’expérience ? Est-ce qu’il faut forcément passer par l’expérience pour comprendre réellement une situation ?

On voit bien que c’est un peu le même débat que l’œuf et la poule et on fini par tourner en rond pour savoir qui de la pratique ou de la théorie dépend la compréhension.

Ce qui est sûr c’est que les notions de « compréhension » et d’« empathie » ne sont pas synonymes.

L’empathie ce n’est pas qu’une affaire de compréhension.

Vous pouvez entrer en empathie avec des parents qui viennent de perdre un enfant sans avoir l’expérience d’une telle perte et sans comprendre même émotionnellement ce que ces personnes vivent.

Et heureusement !

Parce que l’empathie dépend de votre capacité à vous projeter dans l’expérience de l’autre.

On peut donc dire que l’empathie transcende la notion de compréhension : pour être empathique je n’ai pas besoin de comprendre ce que vit l’autre et encore moins de le vivre moi-même. Ce dont j’ai besoin par contre, c’est d’être capable de me projeter dans ce que vit l’autre, de pouvoir m’imaginer à sa place, tout en acceptant de ne pas faire réellement l’expérience de l’autre.

Ne prétendez donc pas comprendre pour être empathique parce que la plupart du temps, vous ne comprenez ni intellectuellement ni façon pratique ce que la personne vit.

Mais, vous pouvez vous projeter dans ce qu’elle vit, vous imaginer à sa place et comprendre non pas ce qu’elle vit réellement mais, comprendre ce qui vous unit humainement c’est à dire les émotions et vos capacités cognitives.

Mythe numéro 2 : l’empathie est dichotomique : on l’a ou on l’a pas

C’est une vieille chimère qui est encore trop souvent répétée.

Non, l’empathie n’est pas dichotomique.

L’empathie est un continuum, un spectre.

Nous avons tous des capacités d’empathie mais, elles ne sont pas toutes au même niveau et ne s’expriment pas avec le même degré.

Il y a des personnes extrêmement empathiques.

Mais, à l’inverse, il existe des personnes qui n’ont pas ou peu d’empathie.

On peut mettre dans cette catégorie le sociopathes et psychopathes mais là encore il faut être prudent.

On sait maintenant que même chez ces personnes, l’empathie peut être présente mais qu’elle est dirigée.

Une personne inconnue ne bénéficie pas d’empathie de leur part mais, des membres de leur famille peuvent elles en être entourée.

Pour conclure, gardons en tête que l’empathie n’est pas binaire et qu’elle est un continuum.

Mythe numéro 3  : L’empathie n’a que des avantages

C’est un mythe terrible qui court encore que celui de croire que l’empathie n’a que des avantages !

L’empathie, comme toutes les compétences humaines, a aussi des limites.

Déjà, il faut reconnaître, qu’on n’est pas empathique tout le temps ni avec tout le monde !

On décide donc de diriger notre empathie, de la donner ou non.

Et il faut aussi reconnaître qu’on la donne souvent aux personnes qui appartiennent aux mêmes groupes que nous, à nos familles, nos amis, nos connaissances ou toute personne qui partage nos croyances.

Il est toujours plus difficile d’accorder son empathie à des personnes avec lesquelles on ne partage rien et il est même super facile de la nier aux personnes qu’on considère et qu’on désigne parfois comme des « ennemis ».

La réalité de l’empathie c’est que ce n’est pas une donnée stable au sein d’un individu, c’est une caractéristique qui oscille selon le temps, l’espace et surtout la « cible ».

On a pas le temps de développer aujourd’hui mais je voudrais quand même vous en parler : l’empathie n’a pas que des bons côtés et elle peut même être carrément le bras armé des pensées et des actes les plus abjectes.

Quand on a la capacité de saisir les états émotionnels des autres, on a ensuite le choix d’en faire ce qu’on veut !

C’est pour ça qu’il faut se souvenir que l’empathie n’est pas bonne en soi. C’est ce qu’on va faire avec qui va être déterminant.

Mais, ça on le verra dans le prochain épisode !

Si vous souhaitez continuer la discussion sur la question de l’humour dans les processus manipulatoire, je vous retrouve tout de suite sur la Newsletter du site coralinehausenblas.com

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A tout de suite !

Dans le prochain épisode continuera de parler d’empathie mais on va parler de ce qu’on appelle « l’empathie sombre » ou quand l’empathie devient toxique et sert à manipuler les autres.

Ce sera l’occasion de voir ensemble un sujet tabou qui est encore trop peu abordé mais qui est essentiel pour comprendre pourquoi les manipulations fonctionnent.

En attendant de vous retrouver jeudi dans 15 jours,

je vous remercie d’avoir écouté cet épisode et n’oubliez pas :

« Un grand bobard, commence toujours par une petite histoire. »

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