(La transcription de l’audio en texte est disponible plus bas)
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🟠 L’épisode :
00:00 ⇒ Introduction de l’épisode
00:35 ⇒ La psychologie criminelle et ses mythes
01:48 ⇒ La psychologie criminelle, c’est quoi ?
03:09 ⇒ Rejoignez-moi sur la Newsletter du site
03:41 ⇒ Les raisons d’un crime
04:40 ⇒ La psychologie criminelle ne concerne pas que les tueurs en série !
05:42 ⇒ Psy criminelle et profiling
07:51 ⇒ Psy criminelle et prévention
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Ce podcast s’accompagne d’un magazine gratuit « La petite Histoire » qui vous propose des articles et analyses complètes autour d’histoires de manipulations historiques ou contemporaines.
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🟠 « La petite Histoire des manipulations » est un podcast dédié à la prévention et à l’éducation contre les manipulations.
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🟠 Une question sur le magazine ou sur le podcast ?
contact@expertisededocuments.com
LinkedIn : Coraline Hausenblas
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🟠 Je suis Coraline Hausenblas, experte en analyse d’écriture et de documents.
Ancienne psychomotricienne Diplômée d’Etat, mon travail repose sur une approche transdisciplinaire qui mêle psychologie, psychomotricité, linguistique et criminologie.
Je suis membre de l’International Association for Forensic and Legal Linguistics et formée à la psychologie criminelle par le Forensic Criminology Institute de Sitka, USA.
🟠 J’ai publié en mars 2022 une analyse d’écriture complète et chiffrée pour prouver que la « lettre du Titanic » est un faux document historique
Vous pouvez télécharger l’analyse scientifique complète
🟠 Transcription de l’épisode :
Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, La petite histoire des manipulations. Ce podcast est consacré à la criminologie et à la criminalistique.
Je suis Coraline, experte en analyse de documents, et aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui me tient à cœur : la psychologie criminelle.
La psychologie criminelle ce n’est ni être médium ni posséder des pouvoirs quelconques pour comprendre les comportements criminels et résoudre une enquête.
Ça va paraître évident à certaines personnes, mais les séries télé ont réellement crée chez certains une distorsion de la réalité sur ce sujet.
Mais, si encore ce n’était que le seul mythe à propos de la psychologie criminelle, ça serait peut-être pas très grave.
Mais des mythes, il y en a à tous les étages. Donc aujourd’hui, je vous propose de voir ensemble ce qu’est la psychologie criminelle scientifique mais, surtout peut- être… ce qu’elle n’est pas.
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La psy criminelle, c’est quoi ?
La psychologie criminelle, c’est une discipline complexe qui vise à comprendre les motivations et les comportements des individus impliqués dans des actes répréhensibles.
Ça, c’est la définition la plus large possible.
Derrière les mots « actes répréhensibles », vous comprenez qu’il ne s’agit donc pas uniquement de meurtres.
Car un des premiers mythes quand on parle de psy criminelle, c’est celui qui consiste à penser que seules les affaires de meurtres sont concernées par cette discipline.
Or, la psychologie criminelle peut également être utilisée pour toute sorte de crimes ou de délits.
Cette discipline est transdisciplinaire.
C’est à dire qu’elle s’appuie sur une combinaison de connaissances issues de la psychologie, de la sociologie et du droit pénal pour analyser les facteurs qui conduisent à la commission de crimes ou de délits.
La psychologie criminelle est souvent apprise par des professionnels de différents horizons.
C’est donc un outil pour certaines professions plus qu’une profession à part entière.
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Une petite parenthèse avant de continuer : n’oubliez pas que le meilleur moyen de lutter contre les manipulations, c’est d’apprendre comment elles fonctionnent !
Et pour ça, si cet épisode vous aide et que vous voulez aller encore plus loin pour combattre les manipulations, retrouvez-moi sur la Newsletter du site
C’est là que je réponds à vos questions et que je vous donne encore plus d’informations et de conseils.
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Les raisons d’un crime
L’une des premières choses à comprendre en psychologie criminelle, c’est que la criminalité ne peut être réduite à une explication unique.
Les causes de la délinquance ou des comportements criminels sont multifactorielles, et il existe une multitude de causes pour tenter de les expliquer.
Parmi ces causes, nous pouvons mentionner l’influence de l’environnement social, les antécédents de délinquance, les traumatismes passés, les troubles mentaux éventuels, et bien d’autres encore.
L’un des aspects les plus intrigants de la psychologie criminelle est l’étude des motivations des criminels qui se résume à une question :
Qu’est-ce qui pousse une personne à commettre un acte répréhensible ?
Les motivations peuvent varier considérablement d’un individu à l’autre.
Certaines personnes commettent des crimes poussées par des nécessités économiques, d’autres par vengeance ou encore pour obtenir du pouvoir sur les autres.
Ce qui a rendu la psychologie criminelle populaire dès les années 1970, c’est l’étude des psychopathes et des sociopathes.
L’engouement populaire pour les tueurs en série a participé à la création d’un deuxième mythe qui voulait que la psychologie criminelle était LA science des tueurs en série.
On l’a déjà dit plus tôt : la psychologie criminelle ne se réduit pas aux affaires de meurtres. Et donc, elle ne se réduit pas non plus, aux tueurs en série.
Dans mon métier par exemple, elle me sert à comprendre les processus manipulatoires dans un document écrit.
C’est souvent ce qui va me servir pour dire à mes clients qu’un document est une arnaque ou c’est ce qui va me permettre de dénicher un élément qui va faire avancer une enquête.
Et même s’il m’arrive de travailler sur des affaires criminelles, elles ne sont pas toutes en lien avec un tueur en série !
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La question du profiling
En étudiant une scène de crime ou un document écrit par un criminel, la psychologie criminelle permet, parfois, de dresser des profils criminels.
Ces profils criminels sont importants et peuvent, parfois, aider à arrêter un criminel.
Mais, encore faut-il que ces profils soient sérieux…
Et on touche là au 3ème mythe sur la psy criminelle qui veut qu’un profiling soit une sorte de portrait robot de la personnalité d’un criminel.
On en parle souvent sur ce podcast : il y a une différence entre les termes « personnalité » et « comportements ».
Et en psychologie criminelle scientifique, on parle de comportements et presque jamais de personnalité.
Un profiling sert donc à comprendre la façon de fonctionner d’un criminel et éventuellement, à dénicher des éléments qui lui sont suffisamment personnels, pour pouvoir le suspecter d’être l’auteur d’un méfait.
Mais, soyons honnêtes : ce n’est pas toujours possible !
Dans les séries télé, il y a foison d’éléments qui permettent aux enquêteurs d’aller arrêter un suspect.
Mais, dans la réalité, il n’y a parfois aucun élément qui peuvent servir de base à un profiling.
Le profiling doit se baser non pas sur des théories plus ou moins psychologiques mais sur des faits !
Il n’y a que sur la base d’éléments vérifiables que le profiling est une technique éthique et fiable.
Pendant longtemps, on a dressé des listes de « traits de personnalité » uniquement basés sur des théories plus ou moins scientifiques, et à part flatter l’égo des professionnels qui rédigeaient ces profils, ça n’a jamais permis d’arrêter un criminel !
Or le but, et le seul but d’un profiling, c’est d’aider à l’arrestation d’un criminel…
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Psychologie criminelle et prévention du crime
Un aspect souvent oublié de la psychologie criminelle, c’est son importance dans la prévention des crimes.
Comprendre le cercle vicieux de la violence et comprendre comment les comportements manipulatoires peuvent se muter en actes criminels, c’est fondamental pour prévenir le crime.
C’est malheureusement un aspect encore trop peu développé, mais ce podcast par exemple, s’inscrit dans le champs de la prévention.
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Donc pour résumer, la psychologie criminelle est une discipline scientifique qui n’a rien à voir avec le fait d’être médium ou d’avoir des pouvoirs surnaturels.
C’est une science, et comme toute science, elle doit reposer sur des méthodes et des observations fiables et non sur des théories plus ou moins psychologisantes.
La psychologie criminelle a plusieurs champs d’action dont celui de la prévention des crimes.
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Si cet épisode vous a été utile et que vous pensez qu’il pourrait aider d’autres personnes, n’hésitez pas à le partager.
En attendant, de vous retrouver jeudi dans quinze jours pour un nouvel épisode, n’oubliez pas :
« Un grand bobard commence toujours par une petite histoire. »